L'ECONOMIE, OU LA SANTE ?


Mars 2001 a été un mois d'élections, municipales& et syndicale.
Comme toutes les élections, celles-ci ont apporté leur lot de victoires, de défaites, d'espoirs et de déceptions.
Quel qu'en soit le résultat, s'il faut toujours tirer le bilan positif d'actions passées, il est légitime de revendiquer des résultats pour les actions futures.

Si les hommes passent, les problèmes eux, restent.

Une fois de plus, nous sommes attaqués par l'Assurance maladie sur notre inefficacité à développer le médicament générique, et l'un des vieux démons de son directeur resurgit : le prix de référence par classes thérapeutiques. Pour calmer certains professionnels du médicament, il répond à leurs demandes en vantant les mérites de la prescription en DCI, véritable miroir aux alouettes, première étape pour nous appâter et nous entraîner, malgré nous, vers un prix de référence par groupes génériques.

Ceux-là même qui avaient promis la maîtrise médicalisée continuent donc d'organiser la maîtrise comptable.
Ceux-là même qui rejetaient les méthodes " assurantielles ", à juste titre, se veulent acheteurs de soins.
Ceux-là même qui, par solidarité, souhaitaient une médecine pour tous, mettent en place une médecine à deux vitesses.

En France aujourd'hui, l'Economie prime encore sur la Santé.

Il faudra, demain, veiller à ce que le principe fondamental de notre système de santé : la santé pour tous, ne se transforme pas en : la santé pour ceux qui peuvent payer et le maintien en survie pour les autres.

Claude JAPHET.