Le PLFSS 2013 fait reposer l’essentiel des économies à réaliser sur le médicament.
En effet, une économie de 876 millions € est prévue sur les produits de santé. L’essentiel des économies sera réalisé grâce une baisse des prix des princeps et des génériques (530 millions €) ainsi que sur les dispositifs médicaux (75 millions €).
Une mesure d’harmonisation des baisses de prix sera mise en œuvre afin de tenir compte des tombées de brevet et les prix des molécules au sein d’une même classe thérapeutique seront, également, mis en cohérence.
Il est à noter, également, la possibilité pour les pouvoirs publics de permettre la prescription d’une spécialité même lorsque le laboratoire ne demande pas l’autorisation de mise sur le marché pour l’indication concernée.
En outre, la publicité est interdite pour les médicaments non remboursables dont le nom est trop similaire à celui d’un médicament remboursable. Le dispositif encadrant la publicité relative aux dispositifs médicaux sera également renforcée.
Les pharmaciens sont en première ligne de ce PLFSS, globalement, c’est une économie de plus d’un milliard € qu’ils devront supporter de manière directe ou indirecte. Les pharmaciens, qui ont déjà largement contribué à l’effort national, notamment en faisant progresser la substitution des génériques, se voient, une nouvelle fois, visés par des mesures gouvernementales. L’UNPF s’insurge contre ce nouveau plan d’économies et annonce que les conséquences seront dramatiques pour les officines.
Par ailleurs, l’UNPF rappelle que la profession de pharmacien comporte un volet entrepreneurial qu’il convient de ne pas sous-estimer. Or, plusieurs mesures du projet de loi de finances 2013 relatives à la déductibilité des frais d’emprunt et aux charges sur les plus-values de cessions de parts risquent de détériorer encore plus la trésorerie des officines.
La défense d’un exercice libéral ainsi que la préservation de la valeur des fonds constituent les priorités de l’action de l’UNPF. C’est pourquoi, l’UNPF met en garde l’ensemble des pharmaciens contre un discours hégémonique, largement relayé, qui fait du passage à l’honoraire la sauvegarde de l’économie officinale. Il n’en est rien ! Le passage à l’honoraire est prévu à périmètre constant et ne permettra pas de compenser la baisse de la marge des officines.
Enfin, L’UNPF demande la création d’un ONDAM pharmacie propre aux soins de santé qui permettra de rendre compte des efforts réalisés par la profession pour le redressement des comptes de la sécurité sociale.
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