REPORT DES NEGOCIATIONS RELATIVES A L’HONORAIRE DE DISPENSATION ET AU MAILLAGE
Les arguments de l’UNPF concernant la mise en place d’un honoraire de dispensation ont été entendus par l’Assurance maladie. En effet, lors de la première réunion prévue pour l’ouverture des négociations (6/12/12), l’Assurance maladie a annoncé le report en 2013 des négociations relatives à l’honoraire et à l’évolution du maillage officinal, faute de « visibilité suffisante et de méthodologie de travail ». Pour rappel, lors de la Convention, il avait été prévu de signer ces avenants conventionnels au plus tard le 31 décembre 2012. L’Assurance maladie, comme l’avait demandé l’UNPF, ne souhaite pas engager ces négociations dans la précipitation. L’UNPF se félicite de cette décision.
Si l’UNPF est favorable à une évolution structurelle de la profession, elle souhaite pouvoir négocier sur des bases solides et attend des garanties de la part de l’Assurance maladie et du gouvernement. En effet, les nombreuses mesures économiques adoptées par le CEPS (Comité Economique des Produits de Santé) impactent négativement la marge officinale de manière directe ou indirecte. L’UNPF estime donc ne pas pouvoir négocier un honoraire de dispensation, tant que la profession n’aura pas l’assurance d’une pérennité économique.
Toute modification de la rémunération des pharmaciens risque d’entraîner un processus de déstabilisation du maillage officinal (désertification). L’UNPF, qui défend la notion d’un service de santé publique rappelle que l’économie officinale joue un rôle majeur au sein de l’économie globale de santé et génère de nombreux emplois.
L’UNPF réaffirme ses demandes :
- relinéariser la marge (à travers la revalorisation de la première tranche de la marge dégressive lissée jusqu’à 150€)
- que les honoraires constituent une rémunération supplémentaire correspondant aux nouvelles missions et non un transfert de marge
- réintégrer les 700 millions € de perte sur la marge depuis 2011 dans le circuit officinal - pérenniser cette enveloppe pendant toute la durée de la convention et revaloriser ce montant - compenser les effets délétères d’un honoraire sur la valeur des fonds officinaux