Le 19/12/2013 | La position de l'UNPF relative à la rémunération a été entendue par l'assurance maladie

La séance de négociation relative à la rémunération des pharmaciens qui s’est tenue hier ne s’est  pas conclue par la signature d’un relevé de conclusions comme cela était prévu lors de la séance précédente.

Après avoir quitté la table des négociations la semaine dernière, l’UNPF a rappelé à l’assurance maladie et au Ministère les raisons de son opposition ainsi que ses propositions. 

 

Elle a ainsi dénoncé le texte signé par l’USPO et la FSPF :

  • - Un honoraire à la boîte, non déconnecté des volumes et des prix, alors que ces derniers sont en baisse ;        
  • - Une diminution des seuils de la Marge Dégressive Lissée pour les produits de la 2ème et 3ème tranche alors qu’elles progressent ;
  • - Un plafond à 850€, à partir duquel le pharmacien ne sera pas rémunéré ;
  • - Le transfert de 37% d’honoraires dans la marge du pharmacien en une seule étape ce qui entrâinera des risques considérables liés à la mise en place d’un nouveau mode de rémunération non maîtrisé et incompatible avec la Convention (25% maximum avec un pallier à 12,5%). 

Elle a alerté sur les questions soulevées par ce texte :

  • - Au niveau fiscal : quel sera le taux de TVA applicable ?
  • - Au niveau de la facturation : l’honoraire sera-t-il inclus dans le prix public TTC ou apparaîtra-t- il sur une ligne supplémentaire de facturation ? La concurrence entre les pharmacies risque de rendre optionnelle la facturation de l’honoraire ...
  • - Au niveau structurel : Si un pharmacien délivre plusieurs boîtes d’un même médicament, comment pourra-t-il expliquer à ses patients qu’il leur facturera plusieurs honoraires ?


L’UNPF a rappelé que le texte signé n’apportait aucune garantie de stabilisation de l’économie officinale face aux mesures prises par d’autres institutions que l’assurance maladie telles que des baisses de prix des princeps et des génériques, la remise en cause des contrats de coopération, la remise en cause du monopole pharmaceutique...


Les arguments avancés par l’UNPF ont retenu toute l’attention de l’assurance maladie qui, par souci de cohérence, a préféré ne rien signer avant de sécuriser certains points :

  • - Le taux du plafond des remises sur les génériques (article 49 du PLFSS)
  • - Un éventuel arrêté de marge


Ces deux éléments lourds de conséquences économiquement doivent recevoir l’aval des pouvoirs publics avec l’engagement de publier les textes d’application s’y référant.


En outre, l’UNPF veillera à ce que les mesures économiques tiennent compte des coefficients de majoration spécifiques aux DOM.   


L’UNPF se félicite de cette nouvelle orientation prise par l’assurance maladie et continuera à se battre pour réintégrer les prestations servies au titre des génériques dans une rémunération à l’ordonnance, afin d’apporter une sécurisation à l’ensemble des officines. 

 
Retour