Le 13/11/2013 | L'UNPF s'oppose aux propositions de la CNAM concernant les honoraires de dispensation

L’UNPF considère que les honoraires de dispensation ne sont pas adaptés à l’entreprise officinale. En effet, le pharmacien est à la fois un professionnel de santé et un chef d’entreprise. A ce titre il est contraint par de nombreuses charges de fonctionnement (salaires, loyers, frais de stockage…) liées à l’officine.

 

L’honoraire est très sûrement adapté aux autres professions de santé qui ne sont pas commerçants, mais ne convient pas à une organisation entrepreneuriale.

 

L’UNPF accepte la notion d’honoraires, notamment pour les nouvelles missions, mais considère qu’il doit rester un complément à la rémunération du pharmacien.

 

Un honoraire de dispensation bloqué ne permettra pas aux pharmaciens de faire face aux augmentations constantes de charges de leurs entreprises. Cela est très inquiétant pour l’avenir des équipes officinales.

 

 

Outre la perception d’1€ par boîte de médicament délivrée et les 50 centimes correspondant aux ordonnances complexes, les propositions de l’Assurance Maladie prévoient l’abaissement des taux de l’ensemble des tranches de la marge dégressive lissée, ce qui aura un énorme impact sur la marge des pharmaciens et sur le réseau.

 

Une marge de 4% correspondant aux produits de la 3ème tranche n’est pas viable économiquement pour les pharmaciens, compte tenu de tous les frais de fonctionnement de l’officine. En outre, cette mesure touche directement les produits les plus innovants, dont les volumes augmentent et dont la population a grand besoin. Ce sont par ailleurs, des médicaments compliqués qui nécessitent beaucoup de conseils, d’informations, d’analyse des interactions thérapeutique et de temps passé avec les patients pour les pharmaciens.

 

En outre, les disparités de prescriptions (issues de tranches différentes) sont responsables de variables entre les officines qu’il est impossible de modéliser et qui risquent de créer des discriminations entre les officines et à terme, la disparition d’une partie d’entre elles alors que la répartition géographique des officines est nécessaire à la continuité du maillage.

 

 

La seule possibilité pour introduire un honoraire serait de partir d’une marge linéaire, ce qui correspond depuis des années aux demandes formulées par l’UNPF. En effet, seule une marge linéaire permet d’être déconnecté des volumes, des changements de prix et des interventions des divers acteurs qui modifient la donne économique.

 

Toute modification de la rémunération qui n’apportera pas la pérennité économique nécessaire au maintien du modèle officinal et des 120 000 emplois qui en dépendent, sera combattue par l’UNPF.

 

 

En l’absence de cadrage économique, d’enveloppe dédiée, de garantie de la pérennité du système par l’Assurance Maladie et par les Ministères, l’UNPF considère qu’il n’est pas opportun de signer un accord sur les honoraires.

 

Fidèle à ses engagements, l’UNPF défend l’ensemble des pharmacies d’officine, y compris les petites pharmacies et celles situées en centre ville qui seront le plus impactées par les propositions de l’Assurance Maladie.

 

 

L’UNPF reste le défenseur des officines et des pharmaciens et ne deviendra pas leur fossoyeur.

 

 
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