Le 06/07/2017 | Convention pharmaceutique : quoi de neuf?

Les négociations avec l’assurance maladie piétinent, après une interruption et la signature d’un protocole d’accord. Les rencontres à l’Elysée ou Matignon, affichées par un syndicat n’ont visiblement servi à rien. Pour mémoire l'UNPF, durant des années, avait demandé la signature d'un contrat avec l'état - qui avait botté en touche en transformant l'idée du « contrat état pharmacien » en convention assurance maladie officine.

La conclusion qui s’impose est toujours la même : il n’y a pas d’enveloppe budgétaire et la défense des pharmaciens n’est pas assurée.

 

Depuis longtemps, l’UNPF est consciente que le budget de l’assurance maladie est contraint et que l’enveloppe accordée aux pharmaciens diminue comme peau de chagrin.

 

Les plans d’économies se succèdent, les baisses de prix fixées par le CEPS s’enchaînent, il est urgent d’arrêter de croire que le salut de la profession viendra de l’assurance maladie.

Si l’on s’en tient aux faits, la ROSP génériques diminue (100 millions au lieu des 140 millions prévus initialement) et les tâches administratives confiées aux pharmaciens, pour le compte de l’assurance maladie augmentent.

 

On est loin du métier pour lequel nous nous sommes engagés !

 

La seule solution pour offrir un futur à notre profession est de libérer les activités spécifiques pour les pharmaciens. Leur permettre d’exercer leur métier de professionnel de santé, d’améliorer la santé publique et de participer aux économies de la collectivité en agissant sur l’inobservance et la iatrogénie.

 

Il est temps de faire évoluer la rémunération, basée uniquement sur les volumes et de mettre en place un système efficace de « triage » et de prise en charge de symptômes des patients par le pharmacien.

 

Pour cela, il faut libérer la mise en place de services dans les officines.

 

L’UNPF se bat pour que les pharmaciens soient autorisés à percevoir un honoraire pour des prestations de services, en dehors du champ conventionnel et en dehors de toute ordonnance.

 

En effet, même si la rémunération des pharmaciens d’officine a évolué vers un honoraire « dit » de dispensation, celui-ci est toujours subordonné à une prescription de médicaments remboursables. Aucun honoraire n’est perçu en dehors d’une prescription alors même que les pharmaciens d’officine, par leurs conseils, exercent leur exercice officinal de soins de premier recours.

 

C’est pourquoi, il est nécessaire de valoriser le service rendu au patient et de donner la possibilité de facturer des honoraires répondant à des prestations dans le cadre de l’activité libérale du pharmacien d’officine.

 

L’UNPF propose de travailler en commun avec des médecins pour la mise en place de protocoles de dispensation pour des pathologies bégnines (identifiées). Dans ce schéma, le pharmacien serait une « gare de triage » des patients qui permettrait un tri entre les réelles urgences, les pathologies nécessitant la consultation d’un médecin et les pathologies bénignes prises en charge par le pharmacien.

 

L’UNPF travaille également avec le régime complémentaire qui pourra prendre en charge les pathologies bénignes dans le cadre de panier de soins proposés aux patients. Ce nouveau modèle permet de traiter rapidement les petites pathologies, de désengorger les urgences et les autres professionnels de santé et de rediriger les patients le nécessitant vers les médecins. 

 
Retour