Le projet d’ordonnance sur les transferts est toujours en discussion au Ministère.
L’UNPF regrette que le seul critère retenu pour les transferts reste celui de la population résidente. Or, ce critère ne permet plus de prendre en compte, de manière globale, les nouvelles habitudes et les nouveaux besoins des populations. Il serait plus judicieux de prendre en compte les flux ou densités de population, plus à même de répondre aux attentes des patients.
Concernant les regroupements, le rapport de l’IGAS insistait sur la nécessité de les ouvrir. Pourquoi alors limiter la possibilité des regroupements aux seules zones sur-denses ?
Par ailleurs, l’UNPF regrette vivement que le Ministère fasse machine arrière sur les regroupements d’officine et n’accepte plus en zones sur-denses la possibilité pour les pharmaciens titulaires de la licence issue du regroupement de conserver les locaux d’origine des officines regroupées.
Le texte prévoit toutefois la possibilité de conserver une officine comme « local délocalisé » non ouvert au public. Pour l’UNPF qui revendique depuis très longtemps de pouvoir utiliser des locaux délocalisés, c’est une avancée ! Mais, nous souhaiterions que ce soient des locaux adaptés à une activité pharmaceutique spécifique de qualité, pas ceux d’une pharmacie d’officine que l’on ferme….
L’UNPF note qu’il est, néanmoins, prévu une dérogation dans les territoires fragiles pour permettre le rattachement et la gestion d’une deuxième officine, les deux étant rattachées à une seule licence.
Pourquoi autoriser les regroupements avec rattachement d’officine dans les zones fragiles mais les refuser dans les zones sur-denses ?
De la même façon il est étonnant que l’accès aux médicaments soit défendu et encouragé dans les zones touristiques et les aéroports, alors qu’il n’est pas autorisé dans les quartiers d’affaire ou les centres commerciaux, dans lesquels nombre de patients passent une bonne partie de leur temps. Limiter aux seuls aéroports est trop restrictif et ne prend pas en compte les besoins réels.