Le 14/12/2016 | La Loi de financement de la sécurité sociale 2017 adoptée

La Loi de financement de la sécurité sociale pour 2017 a été définitivement adoptée le 5 décembre 2016.

 

 

Les principales mesures votées impactant les pharmaciens

 

 

-       Vaccination à l’officine (article 66)

Autorisation, à titre expérimental et pour une durée de 3 ans, de l’administration par les pharmaciens du vaccin contre la grippe saisonnière aux personnes adultes bénéficiant d’un bon de prise en charge par l’assurance maladie. Un rapport d’évaluation devra être conduit par le Gouvernement et remis au Parlement.

Le texte prévoit que les modalités d’application de  cette expérimentation seront fixées par décret (régions retenues, formation préalable des pharmaciens…).

Tout en autorisant la vaccination par les pharmaciens, Marisol Touraine permet également que les vaccins soient mis à disposition dans un réfrigérateur dans les cabinets médicaux (article 67). Le risque de voir réapparaître des médecins pro pharmaciens n’est pas loin.

 

-       Prescription des substituts nicotiniques (article 71)

 Jusqu’ici réservée aux médecins, sages-femmes, dentistes, infirmiers, masseur-kinésithérapeutes ou médecins du travail, la prescription des substituts nicotiniques est désormais élargie aux orthophonistes.

 

Les pharmaciens restent les seuls professionnels de santé à ne pas pouvoir prescrire de substituts nicotiniques, malgré les nombreuses demandes formulées auprès de la Ministre de la santé. Cela n’empêche pas le Ministère (l’Ordre et les syndicats représentatifs) de solliciter les pharmaciens pour mettre en œuvre les campagnes de lutte contre le tabagisme…

 

 

 

-       Substitution d’un médicament biologique par un médicament biosimilaire (article 96)

Le texte prévoit que le prescripteur qui initie ou renouvelle un traitement avec un médicament biologique doit informer le  patient de la spécificité des médicaments biologiques et de la possibilité de substitution. Il doit également mettre en œuvre la surveillance clinique nécessaire.

Le prescripteur peut exclure la substitution en portant la mention « non substituable » sur la prescription, sous forme exclusivement manuscrite. 

Ce texte ne propose pas une réelle substitution puisque les pouvoirs publics n’arrivent pas à déterminer l’équivalence de ces produits à marge thérapeutique étroite. D’autant plus que les pharmaciens doivent conserver la même marque de produits pour les patients.

Contrairement au pharmacien hospitalier, le pharmacien de ville aura énormément de difficultés à substituer lors d’un renouvellement.

L’UNPF propose un honoraire de traçabilité des médicaments biosimilaires qui serait une rémunération spécifique destinée à accompagner cette substitution et à en assurer la sécurité.

 
Retour