Marisol Touraine (Ministre des affaires sociales et de la santé), Michel Sapin (Ministre de l’économie et des finances) et Christian Eckert (Secrétaire d’Etat chargé du budget et des comptes publics) ont présenté les grandes lignes du Projet de Loi de Financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2017.
Le gouvernement annonce un déficit du régime général ramené à 3,4 milliards d’euros pour l’année 2016 et envisage d’atteindre un quasi-équilibre financier en 2017, c’est-à-dire un déficit inférieur à 400 millions d’euros.
L’ONDAM[1] 2016 fixé à 1,75% devrait être respecté. Quant à l’ONDAM 2017, il a été relevé à 2,1% afin de tenir compte des nouvelles dépenses de l’assurance maladie concernant essentiellement la convention signée avec les médecins (coût chiffré à 400 millions d’euros) et la revalorisation des salaires dans la fonction publique (700 millions d’euros).
Une augmentation des économies prévues dans le plan triennal 2015-2017 est donc nécessaire pour faire face à ces dépenses et concerneront :
Comme les années précédentes, le PLFSS 2017 aura un impact très important pour les pharmaciens puisqu’il prévoit une économie globale de 1 milliard 430 millions sur le médicament.
De façon plus détaillée, les économies impactant l’officine porteront essentiellement sur :
Encore une fois, les économies portent essentiellement sur le médicament. Aucune mesure compensatoire positive n’est envisagée pour les pharmaciens, pas même la possibilité de prescrire des substituts nicotiniques, alors que ce PLFSS veut mettre l’accent sur la prévention et la lutte contre le tabagisme et rappelle que les médecins, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, sages-femmes sont habilités à en prescrire.
Force est de constater qu’il est vain de croire que l’Etat accordera une quelconque enveloppe budgétaire à notre profession, pas même avec une grande consultation estivale censée infléchir ce PLFSS. Malheureusement, les promesses n’engagent que ceux qui y croient…
[1] ONDAM : objectif national des dépenses d'assurance maladie