Reçue par la DSS le 19 août dernier, l’UNPF a pu une nouvelle fois présenter ses propositions pour l’avenir de la profession et plus particulièrement ses priorités pour le prochain PLFSS.
Concernant le maillage, contrairement aux deux autres syndicats qui pour sauver les pharmacies rurales préconisent soit une aide financière de l’Etat (qui y croit ?), soit un montage injustement appelé « mère-fille »[1] dans lequel un pharmacien adjoint gèrerait une pharmacie où aucun titulaire ne veut aller… ; l’UNPF propose une mutualisation renforcée qui permettrait à plusieurs pharmaciens adjoints de différentes structures d’aller 1 jour par semaine gérer une pharmacie rurale. Cela est plus réaliste et constructif pour les pharmaciens adjoints. Beaucoup de détracteurs de l’UNPF nous accusent de vouloir mettre à mal le réseau en développant la mutualisation, mais nous sommes le seul syndicat à proposer une alternative viable pour sauver les pharmacies rurales.
L’UNPF a également défendu la rétrocession entre pharmaciens qui permet d’optimiser les conditions d’achat, mais aussi de pallier les ruptures de stock et assurer ainsi un meilleur service aux patients.
Il est tout de même incroyable que les pharmaciens puissent créer des holdings, mais qu’aucune délégation de gestion ne soit autorisée, contrairement aux autres professions.
L’UNPF a plaidé pour que les pharmaciens puissent facturer des honoraires de services. En effet, à l’heure actuelle, aucun honoraire ne peut être perçu en dehors d’une prescription[2] alors même que les pharmaciens d’officine, par leurs conseils, exercent leur exercice officinal de soins de premier recours.
C’est pourquoi, il est nécessaire de valoriser le service rendu au patient et de donner la possibilité de facturer des honoraires répondant à des prestations dans le cadre de l’activité libérale du pharmacien d’officine.
L’UNPF a également plaidé pour que les pharmaciens d’utiliser des locaux dissociés de leur officine afin de pouvoir développer leurs activités spécifiques telles que la PDA, les préparations, la vente en ligne…
Enfin, L’UNPF a demandé la mise en place d’une expérimentation du pharmacien clinicien ayant pour objectif d’améliorer l’observance et la iatrogénie et donc de générer des économies substantielles ; et de fluidifier le parcours de soins en faisant du pharmacien une « gare de triage » des besoins de santé des patients.