En transférant les considérations ci-dessus au droit pharmaceutique largement compris, on pourrait supposer qu’une erreur dans l’art de la pharmacie est de procéder contrairement aux règles et principes de conduite professionnelle, qui sont déterminés par les connaissances et la pratique pharmaceutiques. Une telle approche de l’erreur dans l’art de la pharmacie est purement objective et dépend de l’état actuel des connaissances dans ce domaine.
La définition même d’une erreur est donc indépendante des caractéristiques particulières de la personne qui a commis l’erreur, telles que l’expérience professionnelle d’un pharmacien, son âge, etc. En même temps, il convient de noter que ces circonstances peuvent éventuellement être pris en compte pour déterminer l’étendue de la responsabilité d’une erreur spécifique. Bien entendu, la définition ci-dessus – prenant en compte la gamme large et diversifiée de services pharmaceutiques fournis dans les pharmacies – n’est qu’un point de départ spécifique pour des recherches ultérieures visant à en clarifier la portée.
Catégories d’erreurs
Néanmoins, aux fins de cette étude, il semble raisonnable de distinguer trois types de fautes professionnelles dans l’art de la pharmacie, qui correspondront à l’étendue des services pharmaceutiques fournis en officine. Ainsi, en se référant au libellé de l’art. 86 secondes 2 de la Loi Pharmaceutique, on peut distinguer :
1) erreur de délivrance des médicaments et dispositifs médicaux,
2) erreur dans la préparation de médicaments d’ordonnance ou de médicaments pharmaceutiques,
3) erreur dans la fourniture d’informations sur les médicaments et les dispositifs médicaux.