Le 04/05/2016 | L'UNPF reçue par le cabinet de Marisol Touraine

L’UNPF a récemment été reçue par le cabinet de Marisol Touraine. Elle a pu exposer ses revendications pour l’avenir de l’officine et son souhait d’avoir un interlocuteur privilégié au sein du Ministère.

 

L’UNPF a plaidé pour que les pharmaciens puissent facturer des honoraires pour les services qu’ils effectuent pour leurs patients, en dehors de toute prescription et en dehors du champ conventionnel.

 

L’UNPF a réitéré sa demande de pouvoir utiliser des locaux délocalisés (non ouverts au public et agréés par l’ARS) pour les activités spécifiques telles que la vente en ligne, la PDA, les préparations… Cela permettrait l’exercice des activités techniques pharmaceutiques officinales dans des conditions de qualité et de sécurité optimales ainsi que des lieux de stockage de médicaments plus importants.

 

Concernant la vente en ligne, l’UNPF a de nouveau alerté le ministère sur les distorsions de concurrence qui défavorisent les pharmaciens français par rapport à leurs confrères européens et internationaux. Or, le web n’a pas de frontières ! De nombreux sites ont recours à la publicité, aux offres promotionnelles concernant des médicaments et captent le marché français. L’UNPF demande que les pharmaciens français puissent exercer à armes égales afin de pouvoir faire face à la concurrence étrangère. L’arrivée de nouveaux acteurs (GMS pour la parapharmacie, GAFA) menacent la profession si la réglementation n’évolue pas rapidement.

 

Le cabinet de la Ministre est favorable au positionnement du pharmacien comme « pharmacien clinicien », comme le demande l’UNPF depuis longtemps. Le pharmacien doit être le professionnel de santé de premier recours.

Développer ses compétences dans l’analyse, la conciliation, l’observance lui permettra d’être rémunéré pour des actes intellectuels, d’offrir plus de services aux patients. Il faut également aller vers plus de qualité, de certification afin de répondre aux défis futurs. L’UNPF promeut la certification qualité en lieu et place des bonnes pratiques de dispensation en préparation, qui restent un document inachevé et qui entrainent la profession vers un risque de judiciarisation accru.

En mettant les compétences du pharmacien clinicien au service des patients, les bénéfices en termes de santé publique et de coûts seront importants.

Sensible aux enjeux de l’observance et aux risques iatrogènes, le cabinet de la ministre partage notre vision d’une PDA d’excellence qui garantit sécurité et traçabilité. L’UNPF a insisté pour que le décret encadrant la PDA attendu soit enfin publié.

 

Le Ministère a formellement démenti toute modification concernant la prise en charge des médicaments dans les EHPAD.

 

 

Enfin, le cabinet de la Ministre confirme que la profession et ses structures doivent évoluer afin de pouvoir intégrer les jeunes pharmaciens. 

 
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