Le Ministère de la santé a annoncé (réunion du 4 mars 2016) que la liste des médicaments d’intérêt thérapeutique majeur faisant actuellement l’objet de difficultés d’approvisionnement et pour lesquels, il n’y a pas d’alternative thérapeutique disponible sur le marché français, devait être affinée.
La notion de « médicament d’intérêt thérapeutique majeur » est délicate à définir. L’UNPF a toujours considéré que tous les médicaments sont d’un intérêt thérapeutique majeur à partir du moment où ils sont indispensables aux patients pour la poursuite de leur traitement. C’est pour cela que l’UNPF s’était opposée à la constitution d’une liste restrictive et à la définition de caractéristiques limitatives, d’autant plus que les informations à disposition des autorités ne sont pas toujours actualisées (diminution du nombre de génériqueurs présents sur le marché français pour une même molécule...)
Le Ministère a également rappelé que les industriels devaient présenter un plan de gestion des pénuries dans les 6 mois suivants la constatation d’une rupture d’approvisionnement.
L’UNPF a rappelé, lors de cette réunion, que les officinaux qui pratiquent la sous-traitance de préparations magistrales constituent une alternative efficace et sûre pour pallier certaines ruptures et répondre aux urgences de santé publique dans les meilleurs délais.