Le 05/02/2016 | Billet d'humeur

Les associations de consommateurs publient régulièrement diverses « études et enquêtes » concernant les médicaments ou l’exercice du métier de pharmacien. Ces derniers jours deux nouveaux acteurs sont entrés dans la danse…

 

M6 a consacré à l’Officine et aux Pharmaciens une émission dans laquelle nous sommes présentés comme les derniers commerçants de quartier, sorte de dinosaures prêts à tout pour sauvegarder leur pré carré, et capables des pires manipulations de marge afin de rester coûte que coûte les commerçants « les mieux payés » de France. Et oubliant  sciemment  de préciser que ce reportage ne porte que sur 20% de notre activité. Ainsi, la nécessité de ne pas perturber un équilibre déjà précaire qui à brève échéance ne permettra pas de préserver le maillage pharmaceutique et la permanence des soins, n’a pas eu sa place dans cette émission.

 

Le 1er février, le Figaro s’est abaissé à la hauteur des associations de consommateurs après avoir mené une enquête sur le « non-respect » des nouvelles règles de délivrance des médicaments contenant du valproate ou ses dérivés, aux femmes en âge de procréer, n’hésitant pas à nous accuser à l’avance de créer les conditions d’une nouvelle affaire « thalidomide ». Après les considérations matérielles, viennent les accusations de faute professionnelle  sous couvert d’enquêtes sans construction scientifique. A l’heure où les guides gastronomiques distribuent les étoiles (ou les retirent,) les critiques pharmaceutiques nous gratifient de la « palme d’or » des incompétents du monde médical. Un nouveau front est ouvert contre lequel nous nous battrons.…

 

Comme d’habitude, nos instances de tutelles et nos partenaires conventionnels ont observé un silence lourd de signification.

 

Traiter ainsi l’ensemble d’une profession relève de la volonté de lui nuire voire de la faire disparaître au profit de qui ? …


 

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