Une étude récemment publiée par l’OMPL (Observatoire des métiers dans les professions libérales) montre l’augmentation significative du taux de chômage en officine. Fin décembre 2014, 5 049 pharmaciens étaient au chômage. L’OMPL annonce une augmentation du taux de chômage des pharmaciens de 60% entre 2009 et 2014, soit 10% par an.
L’étude précise que 47% sont inscrits à pôle emploi depuis plus d’un an et 15% depuis plus de 3 ans. 36% des chômeurs sont localisés dans 3 grandes régions : Ile de France, PACA et Rhône-Alpes.
L’OMPL observe que le taux de chômage est décroissant en fonction de la taille de l’officine. Il est plus élevé dans les petites officines (chiffres d’affaires inférieur à 1,3 millions d’euros) et plus faibles dans les moyennes et grandes officines.
Enfin, les plus concernés par le chômage sont les jeunes entre 25 et 35 ans.
L’étude de l’OMPL confirme le constat réalisé par l’UNPF dans son livre blanc « Pour que la pharmacie ait un avenir ». L’UNPF a alerté, à de nombreuses reprises, sur l’inquiétant taux de chômage en officine qui se situe entre 8 et 18% selon les régions et le risque de désertification pharmaceutique. C’est un enjeu de santé publique car l’accès aux soins est menacé dans certaines régions.
La profession est à un moment critique. Le taux de chômage est significatif, mais c’est tout l’environnement économique de l’officine qui est alarmant : chiffres d’affaires en chute libre, multiplication des fermetures d’officines (1 tous les 2 jours selon l’Ordre des pharmaciens), évaporation des jeunes diplômés vers d’autres filières….
Tous les signaux sont au rouge, il est temps de réagir ! L’enjeu aujourd’hui est de mettre en place les moyens pour rentabiliser l’officine sans augmenter la consommation de médicaments remboursables.
Il est temps de repenser le métier, s’associer, diversifier les services, mutualiser les moyens….
Consultez les propositions de l'UNPF : ICI