Au cours de l’année 2015, les marges des pharmacies ont continué de diminuer voire de s’écrouler pour certaines. Le rythme de fermetures des pharmacies s’est accéléré, actuellement, une pharmacie ferme tous les 2 jours, selon les chiffres de l’Ordre des pharmaciens. Les baisses de prix se sont multipliées, les économies gouvernementales sur le médicament ont progressé, la mise en place de la nouvelle rémunération a bloqué toute marge sur les médicaments chers et innovants…. Résultat, de nombreuses pharmacies ne peuvent plus survivre et le réseau menace de s’écrouler.
Le constat est clair et la nécessité de se moderniser et de réinventer le métier paraît indispensable. Or, ce discours de vérité n’a pas été entendu par une majorité de pharmaciens qui pense qu’il vaut mieux « ne rien changer et attendre que ça passe »…. Beaucoup de contre-vérités ont été véhiculées pendant la campagne des URPS auprès des pharmaciens. Les propositions de l’UNPF ont été réduites à « l’ouverture du capital », alors que notre livre blanc présente de nombreuses propositions pour faire évoluer le modèle économique et que l’ouverture du capital est un outil, parmi d’autres, et non un but.
La volonté de l’UNPF est de réinventer le métier, de créer une pharmacie de services, au bénéfice des patients. Et surtout, de permettre aux pharmaciens d’officine de s’épanouir dans le métier pour lequel, ils ont été formés.
Nous restons persuadés qu’il vaut mieux préparer l’avenir plutôt que de se voir imposer des mesures qui ne seront pas forcément favorables à nos intérêts. C’est pourquoi, nous mettrons en œuvre notre projet pour servir au mieux nos patients et assurer une pérennité financière à notre profession. Nous continuerons notre combat pour obtenir un honoraire intellectuel en complément de l’honoraire à la boîte et pour faire évoluer les normes juridiques, économiques de notre profession réglementée.
Une chose est sûre, si nous n’évoluons pas rapidement, d’autres acteurs (GMS, acteurs étrangers) sont prêts à intégrer le marché….