Après avoir annulé la séance de signature relative à la ROSP pharmaciens le 15 décembre, l’assurance maladie a relancé les négociations le 22 décembre sans toutefois prendre en compte les différents points d’achoppement.
Comme nous l’avons annoncé la semaine dernière, l’UNPF ne signera pas les avenants tant que les sommes allouées ne tiendront pas compte des futures baisses de prix annoncées par le CEPS. D’autant que les pharmaciens risquent de ne pas percevoir les enveloppes budgétaires annoncées en raison d’une augmentation des objectifs de substitution, de critères inatteignables, d’une mise en place tardive des logiciels pour l’inscription des numéros RPPS, d’une augmentation du nombre de molécules pour l’objectif de stabilité…
En outre, la formule de calcul de la ROSP mise en place par l’assurance maladie est extrêmement complexe et surtout invérifiable pour les pharmaciens…
Le montant alloué à la ROSP RPPS nous parait, également, très insuffisant au regard du travail fourni et des économies potentielles générées en faveur de l’assurance maladie. La transmission des informations aura pour seul objectif de réduire en volume les prescriptions, ce qui aura un effet délétère supplémentaire sur l’économie de l’officine.
Enfin, l’UNPF dénonce une nouvelle fois les contrôles excessifs de l’assurance maladie concernant les dispositifs d’accompagnement des patients chroniques. Cela dissuade les pharmaciens de les mettre en œuvre, alors qu’il semblerait plus logique de les encourager…
Par ailleurs, l’UNPF dénonce fortement la mise sous TFR (tarif forfaitaire de responsabilité) du Clopidogrel à partir du 2 janvier 2017 décidée par le CEPS (parution JO du 22 décembre). Les pharmaciens se sont battus pour substituer cette molécule et ont ainsi généré des économies pour la collectivité. Non seulement les efforts des pharmaciens ne sont pas pris en compte (diminution de l’enveloppe budgétaire allouée à la ROSP génériques), mais en plus, ils feront les frais de cette mise sous TFR…. Qui ne profitera qu’à Sanofi (pourtant lourdement condamné pour entrave à la prescription et à la délivrance du Plavix)… Il est intéressant de noter que cette décision est concomitante à la négociation ROSP pharmaciens. Ce qui semble « acquis » auprès de l’assurance maladie est immédiatement « repris » par le CEPS.
L’UNPF rappelle aux pharmaciens que la ROSP génériques, telle qu’envisagée par l’assurance maladie, ne constitue pas une garantie pour l’avenir.