Le 21/09/2015 | Génériques : fin de la substitution?

L’assurance maladie a convoqué l’ensemble des syndicats représentants les pharmaciens titulaires afin de négocier une nouvelle ROSP génériques. L’assurance maladie annonce une base de négociation à 90 millions d’euros (à la place de 142 millions cette année) à partir de laquelle elle propose d’ajouter divers éléments rémunérés tels que le topage de la mention NS. Ce tricotage permettrait, selon elle, d’arriver à une enveloppe de 107 millions d’euros.

Cette négociation est inacceptable, non seulement parce que la ROSP génériques (en moyenne 6000 euros / pharmacie cette année) est un moyen de soutenir l’économie officinale, mais aussi car les bases de négociation avancées par l’assurance maladie sont erronées. En effet, les 90 millions d’euros de départ sont calculés par rapport aux prix au 1er janvier 2015. Or, depuis le début de l’année nous avons subi de nombreuses baisses de prix des princeps et des génériques ce qui entraînera une enveloppe de départ inférieure à celle annoncée. En outre, l’assurance maladie se base sur un taux de pénétration des génériques s’élevant à 80%, ce qui ne correspond pas à la réalité ….

Il n’est pas possible d’accepter une baisse de la ROSP de 35%. L’assurance maladie souhaite-t-elle que les pharmaciens cessent de substituer ? La réussite de la substitution et les économies qu’elle engendre pour la collectivité sont à mettre au crédit des pharmaciens. Cette mesure va à l’encontre de toute logique économique.

L’UNPF pousse un « coup de gueule » contre les négociations avec les pouvoirs publics. Ces dernières sont chronophages et stériles. Elles n’aboutissent à rien de positif pour la profession (cf réforme de la rémunération), d’autant que l’enveloppe budgétaire allouée à la profession est NULLE.

Il est grand temps de sortir de ce carcan oppressant pour la profession. Si nous voulons survivre, nous devons NOUS réformer et repenser le métier par nous-même. Nous pensons que notre pérennité passe par les associations, la mutualisation de nos moyens et l’assouplissement de notre modèle économique, juridique et fiscal. 

 
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