Le Conseil d’Etat a annulé l’arrêté des bonnes pratiques de dispensation des médicaments par voie électronique du 20 juin 2013 pour excès de pouvoir du ministre chargé de la santé et non-respect de la procédure de notification à la Commission Européenne.
Un encadrement strict des conditions de vente en ligne de médicaments est indispensable afin de garantir aux patients l’accès à des médicaments sûrs.
L’obligation, pour un site Internet, d’être adossé à une officine physique est une garantie que la dispensation en ligne sera effectuée dans des conditions proches d’une dispensation au comptoir. En effet, un marché qui autoriserait l’existence de « pure player » provoquerait les mêmes risques que la vente de médicaments en grandes surfaces. Cantonnés à une activité logistique, les pharmaciens seraient incapables de gérer les éventuels effets secondaires et interactions. Cela entraînerait un risque iatrogène accru pour les patients et des conséquences non négligeables en termes de santé publique.
Même s’il convient de reconnaître que la mise en place de sites Internet pourrait être facilitée pour nos confrères (contraintes administratives, coût d’un hébergeur agréé données de santé…) il est indispensable de conserver le conseil du pharmacien. C’est à ce niveau que se situe notre plus-value, qu’il s’agisse du comptoir ou de la vente en ligne.
L’UNPF demande la mise en place d’un groupe de travail afin de statuer sur le respect des règles déontologiques et professionnelles s’appliquant à l’exercice de Vente de Médicament par Internet et d’élaborer un référentiel Qualité lié à l’activité spécifique de la Vente de Médicament par Internet.
La profession ne doit pas passer à côté de l’évolution numérique qui peut constituer un axe de développement, à condition que l’accès à ce marché ne soit pas empêché par des contraintes administratives et financières excessives.