Le 16/03/2015 | Expérimentation vente à l'unité

Une réunion au Ministère de la Santé, le 11 mars 2015, réunissant syndicats de pharmaciens, ordre des pharmaciens, représentants de l’INSERM et représentants de la Direction Générale de la Santé a permis d’effectuer un point d’étape relatif à l’expérimentation de la dispensation des antibiotiques à l’unité.

 

100 pharmacies d’officines, dont 25 en tant que pharmacies témoins, sont expérimentatrices en régions Limousin, PACA, Lorraine et Ile de France.

 

Les objectifs attendus de la dispensation des antibiotiques à l’unité sont de limiter le gaspillage des médicaments et d’améliorer le bon usage des antibiotiques afin d’éviter des comportements inappropriés d'automédication.

 

 

L’INSERM, chargé de l’évaluer l’expérimentation qui a été lancée le 1er décembre 2014 a  élaboré 3 enquêtes : une enquête « Pharmacie », une enquête « Personnel de pharmacie » et une enquête « Patients ».

 

L’UNPF dénonce la façon dont est menée l’évaluation. Tout d’abord, les questionnaires transmis dans le cadre de l’enquête « Personnel de pharmacie » ont surpris le personnel des officines par leurs questions relatives à la vie privée familiale. L’INSERM justifie ces questionnaires en expliquant qu’ils ont pour objet d’enrichir leur panel de statistiques et d’avoir une meilleure vision de la profession, la même démarche ayant été effectuée auprès des médecins dans le cadre d’expérimentations. L’enquête « Patients » les dissuade d’entrer dans l’expérimentation et il est long et fastidieux pour les pharmaciens, de leur expliquer qu’ils ne sont pas obligés d’y répondre.

 

Par ailleurs, la dispensation à l’unité déstabilise la gestion des stocks et nécessiterait des améliorations des logiciels.

 

Enfin, l’expérimentation a pour effet de d’accroître significativement la charge de travail dans les officines, ce qui n’est pas pris en compte par l’évaluation.

 

Les premières analyses de l’INSERM seront rendues fin 2015 – début 2016.

 
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