Depuis plus d’un an, L’UNPF ne cesse d’alerter sur les conséquences désastreuses de l’introduction d’un honoraire à la boîte.
A quelques jours seulement de la mise en application de cette réforme, on s’aperçoit que rien n’est prêt : tant au niveau des logiciels de dispensation, des textes non publiés (arrêté DGCCRF notamment) que du problème de vente à perte pour les pharmaciens des DOM.
Encore plus grave, aucune garantie juridique n’a été obtenue quant à l’application de l’honoraire pour les ventes directes sans ordonnance. En effet, l’avenant relatif à l’honoraire précise que deux conditions sont nécessaires pour l’application de l’honoraire : des « médicaments remboursables » et « l’exécution d’une prescription ». Un tel dispositif dispense de facturer l’honoraire en cas de délivrance de médicaments à prescription médicale facultative. Certains groupements se sont d’ailleurs déjà déclarés prêts à suivre cette voie.
Ce que nous craignions, au moment des négociations, apparaît clairement aujourd’hui. Les pouvoirs publics ont créé les conditions pour faire baisser les prix des médicaments et faire le jeu des discounters.
C’est pourquoi, l’UNPF a demandé un moratoire sur la mise en place de l’honoraire jusqu’à ce que nous obtenions des garanties juridiques pour les ventes sans ordonnance et que l’honoraire soit complètement intégré dans les prix des médicaments.
Nous demandons, également, la mise en place de l’honoraire à l’ordonnance dès cette année afin de compenser les mesures de baisses de prix, d’une ampleur inégalée, qui interviendront dès le mois de janvier.