L’UNPF s’est toujours opposée à la mise en place d’un honoraire à la boîte et n’a signé aucun des textes proposés par l’assurance maladie à ce sujet. En effet, nous pensons qu’il faut au contraire déconnecter la rémunération des volumes et offrir une rémunération qui pérennise les marges officinales.
Les difficultés récemment rencontrées par les pharmaciens, concernant le paiement de la ROSP, des entretiens AVK, les rejets liés au problème de mise à jour du fichier CEPS… laissent présager la complexité à mettre en place l’honoraire pour lequel l’avenant vient juste de paraître au Journal Officiel.
Comment pourrons-nous être prêts au 1er janvier 2015 ? Les éditeurs auront moins d’1 mois pour configurer les logiciels pharmaciens…. Est-il raisonnable de prendre le risque de modifier la rémunération des pharmaciens sans avoir connaissance de l’ensemble des tenants et aboutissants ? Faut-il s’obstiner à vouloir introduire un honoraire à la boîte dans la précipitation alors que l’avenir de la profession est en jeu.
Nous sommes particulièrement inquiets quant à l’affichage public des ventes hors ordonnance. On nous a toujours laissé entendre que lors d’une vente de médicaments à prescription facultative, la facturation visible par le patient engloberait le prix du médicament et le prix de l’honoraire. Il semble, aujourd’hui que le modèle retenu pour la facturation exclut l’honoraire du prix global et le place sur une ligne à part. Cela risque d’entraîner une concurrence entre les pharmacies, certaines préférant ne pas facturer l’honoraire.
C’est pourquoi, l’UNPF a demandé à l’assurance maladie, la réouverture des négociations relatives à la rémunération lors de la Commission Paritaire Nationale de ce jour.
Nous avons rappelé que la profession a démontré sa capacité à se mobiliser le 30 septembre dernier et qu’elle s’est largement prononcée contre l’honoraire à la boîte. Nous pensons qu’il est nécessaire de repenser le modèle économique officinal, mis à mal par les PLFSS consécutifs, les baisses de prix et l’ensemble des mesures impactant le médicament. Les pharmaciens ont besoin d’un nouveau souffle et la possibilité de pérenniser leur officine. Un nouvel appel à la mobilisation a été lancé. L’UNPF sera prête à le suivre si rien ne bouge à ce sujet.
Il est aujourd’hui urgent de réfléchir à un nouveau modèle de rémunération et de rouvrir des négociations.