Le 16/10/2014 | Le mot du Président
Trop c’est trop
Sous prétexte de moderniser notre profession, le ministre de l’économie Emmanuel MACRON nous propose des mesures essentielles à la modernisation et la survie de la pharmacie « France » : revoir les conditions d’installation et de transfert de nos officines ainsi qu’ une libéralisation et simplification des ventes de médicaments sur le net !
Voilà donc les mesures qui devraient sauver la pharmacie française.
Monsieur le ministre, l’heure n’est plus aux écrans de fumée, nous réclamons une impulsion claire, une vision à moyen et long terme pragmatique, des solutions adaptées. L’heure n’est plus à l’improvisation, le temps de notre survie est compté.
La pharmacie France est exsangue, 60% des pharmacies ont une trésorerie négative, les marges s’effondrent et les licenciements augmentent : nous avons perdu tous repères.
Avant de parler de modernisation et de simplification, donnez nous les moyens financiers de pérenniser nos entreprises. Nous subissons des baisses de marge, de rentabilité, de volumes de prescriptions et des augmentations de charge.
L’urgence est de nous octroyer un honoraire conséquent par ordonnance, de revenir sur la LME inapplicable dans le domaine pharmaceutique, nous accorder le droit de rétrocession, nous rémunérer sur nos nouvelles missions (loi HPST) et nous permettre l’intégration des pharmacies entre elles par des incitations fiscales.
NON, MONSIEUR LE MINISTRE, LES PHARMACIENS LIBERAUX NE SONT PAS DES NANTIS
NON, MONSIEUR LE MINISTRE, LES PHARMACIENS LIBERAUX NE SONT PAS OPPOSES A LA MODERNISATION
Les dernières manifestations vous ont montré notre détermination, notre force de rassemblement, notre unité syndicale et le soutien de nos patients.
NOTRE CAUSE EST JUSTE NOTRE COMBAT FONDE
NOUS SOMMES LES ACTEURS DE NOTRE FUTUR
C’est pour cela que nous devons combattre et réagir. L’incapacité de notre politique à comprendre nos frustrations nourrit le risque de rupture.
J’invite l’ensemble des pharmaciens à élever notre détermination au plan national.
Jean-Luc Fournival
Président de l’UNPF