La mobilisation, sans précédent, du 30 septembre a démontré la capacité de la profession à se coordonner et à défendre ses intérêts. Cette mobilisation doit nous permettre maintenant de gagner du terrain dans les négociations avec les ministères de la santé et de l’économie. Si aucune avancée concrète n’est réalisée, nous envisagerons des actions plus fortes afin de montrer la détermination des pharmaciens.
Suite à la mobilisation, les ministres ont décidé de ne pas remettre en cause le maillage officinal. En revanche, rien n’a été décidé concernant les autres sujets (ouverture du monopole, ouverture du capital, vente en ligne…) abordés lors de la réunion à Bercy le 1er octobre.
L’UNPF restera très ferme dans les négociations avec les ministres et appelle les pharmaciens à ne pas relâcher la pression car la bataille risque d’être longue.
Il nous semble qu’avant toute modification de l’exercice officinal, l’évolution de notre rémunération doit rester une priorité.
En effet, le nouveau PLFSS prévoit 3,2 milliards d’économies sur l’assurance maladie en 2015. Ces économies portent notamment sur des baisses de prix des médicaments et l’encadrement des prescriptions. Le modèle de l’honoraire à la boîte qui lie la rémunération au volume de médicaments est inapproprié, contreproductif et délétère pour l’économie de l’officine. Comme l’a souligné la Cour des Comptes, dans son rapport annuel sur l’exécution des lois de financement de la sécurité sociale, il faut sortir d’une logique prix/quantité.
Seule, la mise en place d’un honoraire à l’ordonnance permettra de faire face à l’ensemble des mesures d’économies prises par le gouvernement.