Dans le cadre des négociations relatives aux soins de proximité et à l’inter-professionnalité, l’UNPF a signé un point d’étape avec l’assurance maladie et plusieurs organisations représentant des professionnels de santé libéraux.
Cet accord, relatif au cadre juridique des soins de proximité, permettra aux pharmaciens de participer à des actions interprofessionnelles de coordination de soins aussi bien dans le cadre de l’ACIP (l’Accord cadre Interprofessionnel) que dans celui des ACI (Accord Conventionnel Interprofessionnel).
L’ACIP, négocié au sein de l’UNPS, n’a pas été signé par l’UNPF. Bien que favorable à un accord cadre inter professionnel dans l’intérêt du patient, l’UNPF s’oppose à une mainmise de l’assurance maladie sur les professionnels de santé libéraux. L’UNPS bénéficie d’une dotation de fonctionnement non négligeable au titre de cet accord, accordée par l’Assurance maladie.
Cette dernière contrôle désormais les professionnels de santé via à la fois le système conventionnel (profession par profession) et une charte de contrôle. L’UNPF refuse également qu’une seule organisation syndicale puisse engager l’ensemble de la profession.
Les ACI (Accords Conventionnels Interprofessionnels créés par la LFSS 2013) entérinent des accords locaux entre des équipes de soins primaires, l’ARS et la CPAM.
Ce point d’étape permettra d’engager les négociations sur le fond à partir du mois de septembre.
L’Assurance maladie a d’ores et déjà présenté un projet de protocole qui n’est pas satisfaisant pour l’UNPF dans sa version actuelle.
L’UNPF sera particulièrement vigilante à la place accordée aux pharmaciens dans les soins de proximité. L’UNPF refuse également la mise en place d’une interprofessionnalité subordonnée aux médecins et souhaite que les équipes de soins se constituent autour du patient en fonction de sa pathologie et non en fonction du médecin traitant.
L’UNPF sera également attentive à la notion de responsabilité incombant aux professionnels de santé libéraux et aux moyens qui seront mis en œuvre pour financer les missions interprofessionnelles. Il est hors de question que les professionnels de santé libéraux subissent le transfert de coûts de l’hôpital vers la ville. L’UNPF demande que le protocole définisse les moyens d’évaluer les transferts de charge vers la ville ainsi que les économies réalisées par l’hôpital.
L’UNPF considère l’interprofessionnalité comme une opportunité pour les pharmaciens dans le développement des soins de proximité. Le maillage officinal constitue un atout essentiel pour répondre au problème de la désertification et doit être préservé.