Le 15/05/2014 | Communiqué commun - Appel pour renégocier et rassembler les pharmaciens

L’avenant sur la rémunération proposé à la signature du 21 mai est inadapté et ne répond pas

aux attentes et aux aspirations de toute la profession de pharmacien d’officine.

 

La pharmacie d’officine souhaite faire évoluer la rémunération vers plus de services, de prestations de santé, et se déconnecter progressivement du prix des médicaments et de leur volume de vente.

La proposition d’évolution de la rémunération faite par la CNAM ne fait pas  l’unanimité auprès des signataires et inquiète nombre de pharmaciens. Cette proposition ne déconnecte pas la rémunération des volumes et le souhait de stabiliser les revenus de l’officine ne sera pas atteint, d’autant que les mesures d’économies annoncées sur le médicament changent radicalement le contexte, entre autres :

  • - incitations  des médecins à des diminutions de prescription en volume,
  • - suppression de la vignette,
  • - baisses de prix annoncées,
  • - facturation séparée des honoraires du prix de la boite,
  • - risque de modification du conditionnement du paracétamol,
  • - limitation à  30 jours  des écoulements de stock à l’ancien prix.

Ces nouvelles mesures changent profondément la donne et requièrent une extrême prudence.  L’avenant conventionnel déterminant l’honoraire à la dispensation ne peut plus être signé en l’état.

Nous devons prendre en compte l’incidence des nouvelles mesures et obtenir de l’Etat un engagement contractuel sur le financement du réseau officinal pour que le patient conserve un accès homogène aux médicaments sur tout le territoire. Il est indispensable de pouvoir garantir la pérennité de nos entreprises et l’emploi des équipes officinales.

L’honoraire à la boite est contreproductif et ne peut être assimilé à un honoraire de services alors que l’introduction progressive d’un honoraire  à l’acte de dispensation est indispensable et rassemble la  profession.

Nos pharmaciens sont inquiets, ils le manifestent régulièrement auprès de leur président de groupement et de syndicat. L’absence de cohésion, le manque de sérénité et les zones d’ombres qui entourent ce projet doivent inciter tous les responsables syndicaux à ne pas signer et à retravailler sur un projet commun et partagé par toute la profession. 

 

Gilles Bonnefond, Président USPO

Daniel Buchinger, président UDGPO

Michel Caillaud, Président UNPF

Pascal Louis, Président CNGPO

 
Retour